Message de Philippe Bas lu à l’occasion de l’avant-première du film « Quels choix pour mon enfant sourd ?
Soirée Unisda du 15 novembre 2006 à l’Hôtel de Ville de Paris
« Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
Découvrir la surdité de son enfant est une épreuve pour des parents. A partir de quelques témoignages, le documentaire de Sandrine Herman nous met en prise avec les difficultés quotidiennes et les espoirs des familles.
Je regrette de ne pouvoir être avec vous ce soir. Mais je sais gré à la réalisatrice d’avoir porté à l’écran un message d’espoir. Je veux dire à tous les parents que le handicap de leur enfant peut être dépassé. Je veux leur dire aussi que nous sommes à leurs côtés pour les aider à accompagner leur enfant.
J’ai souhaité que soit mis en place un dépistage précoce systématique. Plus tôt le handicap est détecté, mieux il est pris en charge. Un programme expérimental de dépistage de la surdité néonatale en maternité sur 150 000 naissances a été lancé depuis 18 mois. Il a permis d’améliorer considérablement les pratiques. Il pourra être généralisé s’il continue de donner satisfaction.
J’ai aussi voulu étendre à l’ensemble du territoire les centres d’information sur la surdité. En cinq ans, 14 centres ont été ouverts. Pour la seule année 2006, nous en avons financé 4 autres. Ces centres ont vocation à aider les personnes déficientes auditives, leurs parents et leurs familles, pour tous les actes de la vie quotidienne, pour l’accès à leurs droits, à l’éducation ou à la formation professionnelle.
Lutter en faveur des personnes handicapées, c’est d’abord lutter avec elles. Je souhaite que nous continuions à travailler ainsi, en étroite concertation. Car c’est ainsi que nous pouvons être efficaces. Depuis quatre ans, un véritable partenariat s’est mis en place entre les pouvoirs publics et les associations représentant les personnes handicapées, pour refonder la politique du handicap. Et l’Union nationale pour l’insertion sociale du déficient auditif a su prendre toute sa place, comme porte-parole du comité d’entente et membre de la commission permanente du Conseil national consultatif des personnes handicapées. Je m’en réjouis.
J’espère que ce film, qui sera bientôt diffusé sur France 5, et qui a été coproduit par l’UNISDA, trouvera un large public.
Au-delà de cette manifestation, je tiens à adresser à l’UNISDA mes encouragements les plus chaleureux pour son action, et à dire tout mon espoir aux parents qui se battent tous les jours pour leurs enfants.
Philippe Bas. »